Le skipper du Psaros 40 Cellmen Ardentis a remporté la victoire en 12h48’54’’, avec 15 secondes d’avance sur le Psaros 33 Pro Yachting, skippé par Philippe Seguret. La cinquantième édition de la mythique course en solitaire s’est disputée dans des conditions difficiles. Elle a été marquée par un gros coup de tabac en début d’après-midi, puis des conditions à nouveau dures et très humides lors de la nuit.
La cinquantième édition de la Syz Translémanique en Solitaire s’est disputée dans des conditions très variables, avec des averses violentes, des éclaircies splendides, des coups de tabac et des zones de calme.
Grand vainqueur après 12h48’54’’ de course, le régatier vaudois François Thorens s’est imposé avec quinze secondes d’avance sur son poursuivant direct, le franco-suisse Philippe Seguret, skipper de Pro Yachting. Naviguant au contact depuis Thonon, les deux skippers se sont livrés un duel fratricide jusqu’à la ligne d’arrivée.
La régate a été marquée par un violent coup de tabac en fin de matinée. Dominateur de la première moitié de course, Alexander De Weck, skipper du Luthi 1090 Katana, a subi une brutale embardée (départ au lof) au large de Meillerie. Son spi est tombé à l’eau lors de l’affalage, suivi par son génois. Puis le skipper est passé par dessus bord mais heureusement vite remonté par ses propres moyens; une péripétie qui lui a coûté une demi-heure, beaucoup d’énergie et la tête de la course.
D’autres régatiers ont vécu des moments difficiles, parmi lesquels Arnaud Gavairon, victime du démâtage de son Psaros 33 Pétrel, ou Guillaume Rigot, skipper de MSC, dont le spi s’est enroulé autour de l’étai.
« C’était vraiment très chaud », s’est exclamé le vainqueur au terme de la course. « J’ai réussi à franchir le coup de vent sans dommages et je suis désolé pour les deux jeunes qui me devançaient, mais c’est la course ! Le retour a aussi été très intense face à Pro Yachting. Je suis resté très concentré jusqu’à la dernière seconde, et c’est passé de justesse mais il ne s’en est pas fallu de beaucoup. »
« Le final était très intense », a quant à lui déclaré Philippe Seguret. « Je n’avais plus de spi depuis Thonon car lorsque je l’ai affalé, l’écoute est passée à l’eau et un bateau à moteur s’est pris dedans et l’a sectionnée. Au final, ça s’est joué à quelques secondes. J’ai 50 ans, c’est la 50ème édition et j’aurais bien aimé m’imposer mais je suis déjà très content de ce résultat. »
Guillaume Rigot réalise une très belle performance en terminant troisième à bord de MSC pour sa première régate à bord d’un Psaros 33.
Arrivée septième, 26 minutes après le vainqueur et première femme du classement, l’ambassadrice de la course Justine Mettraux a apprécié la qualité de la régate tout en reconnaissant que « ce n’était pas une partie de plaisir ! Les conditions étaient vraiment très irrégulières, et difficiles à prévoir. Et c’était très humide. Mais je suis très heureuse d’avoir à nouveau navigué sur le Léman et je trouve formidable de voir l’engouement qu’il y a pour cette régate, avec 150 inscrits. »
Les poursuivants du groupe de tête se rapprochent rapidement de la ligne d’arrivée et l’essentiel des voiliers devrait terminer la régate avant le lever du jour. Le grand vainqueur de la 50ème édition de la Syz Translémanique en Solitaire, qui se court au temps compensé, sera connu dans la journée de dimanche.